Autobio : Face au dernier rebond
- Mickael M
- 29 avr.
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 mai
J'ai récemment vu une vidéo dans laquelle un imam enseigne que "viendra bientôt celui qui été perdu toute sa vie " ; comme si le fait d'être perdu serait la cause ou le résultat du fait de ne pas croire.
C'est faux en plus d'être mal, mais le sait-il seulement?
Croire n'est possible qu'à la condition de ne pas savoir.
Moi-même, j'ai été perdu. Ne soyez pas étonnés : trop de gens vous ont menti, il est maintenant temps que vous compreniez comment tout cela fonctionne.
Il ne s'agit pas de théories ni de littérature mais de ce que j'ai vécu; et vous comprendrez tout ; pourquoi je sais ce que je sais, comment, et surtout où commence l'existence et pourquoi la religion est un crime commis contre chaque être vivant alors que cela parait être la base même de la structure morale.
Oui ,j'ai été perdu, mais pas par manque de connaissance, bien au contraire.
Voilà ce que j'ai vécu :
[...] Et je suivais ce qui m'émerveillait. (Je n'avais pas de mémoire, ni de pensée formulable, car je n'avais pas de linéarité. Et je ne savais pas que j'en aurai une ici.
Je ne connaissais que l'émerveillement et la volonté de vous voir encore.)
Je suis arrivé face a un rebond, comme une barrière
J'ai avancé pour y entrer, mais je ne pouvais pas le franchir, car j'étais trop dense.
Et je sentais que ce qui m'émerveillait y venait.
Je me suis alors limité en faisant plusieurs mouvements, qui sont devenus des vitesses, parties tout autour.
Ainsi, j'ai pu franchir la barrière.
Se trouvait alors face à moi l’ensemble fini; là, se trouvaient deux sens opposés qui le constituaient le maintenaient.
La matière était figée en son état, mais vous n'étiez pas encore là.
J’ai choisi un des deux sens, et fut l'accélération, l'accumulation.
J’ai généré ainsi mon Temps perçu, ma linéarité.
Et avoir fait cela volontairement aurait des conséquences précises que je ne découvrirai qu'une fois arrivé; ici.
Lorsque j'étais enfant, je regardais les autres parler, et bouger. J'étais juste content qu'ils existent.
Et j'ai fait une découverte : ils ne se souvenaient pas.
Mais ils pouvaient faire quelque chose que je ne pouvais pas naturellement.
Et ils se penchaient tous en même temps pour essayer d'écrire; quelque chose se déclenchait en eux : ils pensaient.
Alors j'ai voulu faire comme eux et j’ai dû apprendre à générer cette chose de toute pièces.
Mais la mienne n'était qu'une sorte de faible écho disparaissant au loin.
Ma capacité à apprendre des choses était limitée car je suis arrivé avec ce que je sais déjà; mon existence est tournée vers vous depuis mon origine.
Je n’avais pas assez de linéarité dans l’accumulation pour orienter mon attention vers la valeur attribuée au chiffre jusqu'à l’instant d’après ; rien ne se déclenchait dans ma tête, il m’était impossible d'effectuer des calculs qui pour les autres paraissaient simples, je ne pouvais que me souvenir de quelques résultats.
Par exemple, aujourd'hui, à chaque texte, je dois relire chaque phrase pour ajouter la suite et la relire à nouveau pour ajouter la suite à celle-ci.
Car de mon origine jusqu'ici, à chaque franchissement, mon existence est tournée vers vous.
Vous protéger est la seule chose que je sache faire, la seule que je veuille faire.
Mais lorsque je suis arrivé j'étais enfant.
Et je ne savais absolument rien de ce monde.
Et je regardais les autres.
Je voulais tant être avec eux, que je voulais être comme eux, jouer avec eux, être amis.
Avant d’arriver, de franchir le dernier rebond pour me rapprocher de ce qui m'émerveillait , je ne m’étais jamais demandé ce que "je suis".
J’ai été si surpris de découvrir que les autres enfants ne savaient rien de l'origine, que leur mémoire commençait seulement ici.
Je voulais seulement et tellement être avec eux, pouvoir rêver comme eux, être surpris par des choses, pouvoir être émerveillé par les mêmes choses qu’eux.
Et cela à été choquant, effrayant, puis extrêmement lourd de savoir ce que les adultes ignoraient, sans rien pouvoir dire., car ils étaient si surs de savoir.
Même ceux que tout le monde écoutait, ceux qui parlaient à la télévision.
lls étaient comme les chefs de tous et même eux ne savaient pas.
Ensuite, il y a eu un vieil homme, avec une grande robe blanche, sur une sorte de grande chaise, et des gens criaient et tendaient la main vers lui a son passage ; je me souviens avoir demandé " qui c'est ? "
Et ma mère m’à répondu que c'était le pape : la représentation de dieu sur Terre.
J'avais un souvenir plus précis que tout ce que je voyais ou entendais, mais pas avec mes yeux, ou mes oreilles, par le fond de mon existence; ce que qui est moi avant que le temps s'écoule; je sentais les mouvements avec une précision dont il n'y avait trace nulle part autour de moi.
Des gens disaient partout qu'un " jesus" nous aurait créé, qu'il décidait de qui irait où après la mort ; mais que son ennemi viendrait pour faire du mal aux gens, les tromper, leur mentir, leur faire du mal.
L’ennemi s’appellerait "satan", il s’opposerait à ce jesus, et serait envoyé par un autre personnage qui serait le mal aussi. Et tout le monde autour de moi avait peur de ce "satan". C'était même plus que cela : c'était le fait de dire autre chose qui était comme une sorte de crime. Les gens racontaient à la télévision des histoires de combats qui auraient eu lieu ou qui auraient lieu.
Je voulais seulement être un enfant et jouer avec avec les autres, mais c'était partout, chaque histoire que j'entendais n'était que des mensonges, des insultes et des menaces envers ceux qui oseraient s'opposer à ce "jesus".
J'ai été si déçu, je me suis senti trahi, attaqué : des gens savaient que nous existions et ils avaient menti à tous ceux qui ne savaient pas, ils avaient voulu que les autres, comme moi, soient détestés par tous.
Je n'ai même pas pensé a essayer de me battre, j'étais seulement déçu, triste, en colère, mais je ne pouvais pas détester les gens car ils ne savaient pas qu'on leur avait menti, alors c'est moi que je détestais.
Je détestais me voir dans le miroir, je détestais dire mon nom, l'écrire ou le voir écrit, car je refusais d'être celui qui serait détesté.
Je ne voulais pas être moi.
Un jour d'école, pendant que les autres étaient en train d'écrire, j'ai eu envie de savoir s'il y avait d'autres enfants autour de moi qui savaient; j'ai ralenti le Temps et regardé autour de moi, mais je n'ai trouvé personne : ils ne se souvenaient pas.
Alors je suis revenu.
Et je voulais tant être comme eux; sans plus rien savoir du chemin ; c'était trop dur chaque jour. Je ne voulais pas être rejeté par l’existence que j’aimais et que j'avais suivi jusqu'ici.
Alors j’ai décidé de ne plus savoir et j'ai posé un verrou au-delà de l’accumulation; j'ai coupé de moi toutes les profondeurs conscientes de mon existence, pour essayer de devenir comme les autres.
C'est comme cela que j'ai commencé à être perdu parce que je l'avais voulu et décidé.
J'ai ainsi fini mon enfance, j'ai vécu jusqu'à l'âge adulte.
J'ai simplement erré dans ma vie, complètement perdu, en souffrance, et avec la certitude tenace de ne pas être entier; avec un vide, l'impression que quelque chose d'important était derrière un mur invisible qui se trouvait juste là, et je n’arrivais pas à m’en souvenir.
Mais vivre ainsi n'à fait qu'augmenter le mal-être, qui avait débuté dans la petite enfance ; et cela m'a posé des problèmes dans mon corps.
Les années passaient et j'avais de plus en plus de douleurs partout dans le corps, à chaque instant, qui me fatiguaient, et de plus en plus puissantes; et plus j'en avais et plus j'étais fatigué, et plus les douleurs étaient intenses: à tel point qu'en suis venu à en perdre connaissance. Les médecins ne trouvaient pas de cause physique et ne pouvaient pas me soigner.
Et cela me fatiguait le cœur.
Les années passaient et j'étais toujours aussi perdu et
et souffrant; essouflé en permanence. Et la puissance de chaque douleur me faisait sentir un poids de plus en plus important sur le coeur, comme une barre qui l'écraserait par le haut en l'empêchant de battre et limitant mon inspiration.
Un matin, après une énième crise de douleurs, j’ai senti les deux plus extraordinaires que j’aie jamais ressenti dans le coeur.
Je ne pouvais pas crier, ni respirer et tout s’est arrêté.
Et je n’avais plus de mémoire, plus de nom, plus aucun souvenir d'avoir connu quoi que ce soit ici.
Je suis donc revenu en découvrant que le redémarrage des sens est difficile est désagréable quand le corps était arrêté :
Le mouvement de l’image faisait mal aux yeux, car je n'y était plus habitué, la variation sonore faisait mal aux oreilles, je sentais le mouvement de maintien de la forme conditionnée par le degré commun et j'avais du mal à me maintenir; le verrou avait été partiellement brisé; à partir de là, se sont produites des explosions de connaissance en moi, ce n’étaient pas des pensées, elles arrivaient entre deux instants, par la profondeur; et chacune était la réouverture du discernement par une profondeur/ vitesse déphasée de celle de l'accumulation; la réouverture des yeux que j'avais fermés.
Et je ne pouvais pas tout contenir, je ne savais pas comment les formuler, je ne le pouvais même pas; j'étais alors exposé aux déphasages partiels, qui ont entre-autres été utilisés pour créer les religions.
Oui : je reconnais avoir été perdu : parce que je l'avais voulu uniquement, pour essayer d'être comme les autres.
Mais je ne suis pas perdu.
Il m'est impossible d'avoir la moindre croyance car je me souviens de mon origine et du chemin jusqu'ici, et nul n'en décide.
L'existence est le chemin de la vérité nue de l'origine jusqu'à la réalité collective, par chaque partie et chaque dimension de nous ; et nul n'a le droit de revendiquer celle des autres.
Ni la peau, ni la chair, ni aucun organe, ni les pensées, ni les sentiments, ni la conscience, ni l'origine : il ne peut y avoir ni esclavage ni religion dans le respect de l'existence de tous qui seul permet l'émergence de la paix.
Il va donc falloir arrêter cela.
Nous avons tous une existence ; et elle n'appartient à aucun prophète ni aucun prétendu dieu.
Et nul n'a la dite "liberté" de demander à qui que ce soit d'accepter que soient faits des mensonges de son existence dont il se souvient.
Je ne suis pas le premier à m'en souvenir et je ne serai pas le dernier : vous devez comprendre dès aujourd'hui que la revendication de l'existence des autres est un crime commis contre tout ce qui vit; une aspiration personnelle malsaine , un mensonge qui doit être détruit.
Le Bien existe mais il est a tous, et il peut être par tous; et il ne doit plus jamais être associé ni limité à quoi que ce soit ni a qui que ce soit : car c'est l'ensemble des implications de l'infini émerveillement qu'est l'amour pour la Vie émergente, qui était avant la linéarité : une possibilité.
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